Résister et fleurir
Paru le 1 août 2023
Français
En quoi les utopies peuvent être le moteur d’une communauté ? Comment contrer la destruction d’écosystèmes ? Une BD pleine d’espoir qui se fait l’écho de combats de plus en plus répandus pour protéger nos derniers espaces sauvages. « La dystopie concrète de Ray-Mont Logistiques a engendré l’utopie concrète du Parc-Nature… Mon but est de me servir de cette lutte comme exemple des impacts de la croissance économique sur des territoires et des communautés qui entendent les préserver. » Printemps 2020. En plein confinement, un professeur de science politique donne un cours sur l’utopie et la dystopie en s’inspirant d’une lutte menée dans le quartier Hochelaga, à Montréal. Les résident·es du secteur se sont mobilisé·es pour défendre un terrain vague où la nature a repris ses droits, contre la construction du plus grand terminal de transbordement de conteneurs en Amérique du Nord. Bruit, poussière, îlot de chaleur et vibrations 24 heures sur 24… Le projet industriel, emblématique de la mondialisation économique, fait craindre le pire. 10 000 coffres d’acier menacent de remplacer des boisés hébergeant 130 espèces d’oiseaux et une végétation luxuriante, une rareté en ville. Quel pourrait être le point de bascule dans cette lutte citoyenne ? En quoi les utopies peuvent être le moteur d’une communauté ? Comment contrer la destruction d’écosystèmes ? De Robert Musil à Martin Luther King, en passant par Farenheit 451 et l’ère de la post-vérité, cette BD est un véritable cours de science politique appliquée. Magnifiquement illustrée par les aquarelles vibrantes de Yoakim Bélanger, elle nous invite à repenser notre rapport au territoire, où l’utopie de la nature s’oppose à la dystopie des lois implacables du marché. Alors que les « zones à défendre » se multiplient, de Fairy Creek à Notre-Dame-des-Landes en passant par Hochelaga, Résister et fleurir se fait l’écho de combats de plus en plus répandus pour protéger nos derniers espaces sauvages. Une réflexion profonde sur le monde que nous voulons bâtir… ou détruire. « L’une des meilleures manières d’être rebelle aujourd’hui implique de tomber amoureux·se de quelque part, de s’y attacher si profondément que l’on est prêt·e à tout pour défendre la vie qui s’y trouve. »