YUL-Sat­urne nous entraîne dans le voy­age spa­tial imag­i­naire d’une jeune femme qui com­bat sa mélan­col­ie en mani­ant les mots comme une arme d’autodéfense. De Mon­tréal, avec son Mont-Roy­al qui rêve d’être un vol­can, le « je » poé­tique observe la lune, que l’on min­era peut-être un jour pour ses ressources. En tis­sant des liens entre alié­na­tion, tra­vail du sexe et économie marchande, ce recueil pro­pose égale­ment une réflex­ion sur le lan­gage. Le « je » tente de se réap­pro­prier son his­toire dans et par une poésie où la langue est han­tée par des dis­cours hétérogènes, des failles, des imper­fec­tions. La nar­ra­trice, irrévéren­cieuse, vul­nérable ou désil­lu­sion­née, cherche à échap­per à son alié­na­tion tout en la rejouant encore et encore devant nos yeux.