Une nuit ensorcelée/Vengeance primitive
Paru le 28 mars 2020
Français
Première partie d’un diptyque tête-bêche en collaboration avec Julien Poitras, cette bande dessinée a été créée dans le cadre d’une résidence de création du Conseil des arts et des lettres du Québec à l’Oberpfalzer Kunstlerhaus en Allemagne. Rassemblez une légende canadienne-française de loup-garou du XIXe siècle dans la Petite-Nation, les écrits d’anthropologues allemands sur les sociétés autochtones et des aquarelles campant la forêt hivernale québécoise et vous obtiendrez Vengeance primitive. Légende ancienne et techniques contemporaines se croisent pour raconter et condamner le comportement humain au sein de son environnement, de la nature qui l’entoure et qu’il n’a de cesse de vouloir dominer, jusqu’à en perdre ce qu’il a de plus précieux. C’est l’histoire de Jos Noël qui, lors d’une partie de chasse, croise une créature qui, elle, semble le prendre pour gibier. La situation est alors inversée et Jos lutte pour sa survie dans un univers hostile : la forêt hivernale. Deuxième partie d’un diptyque tête-bêche en collaboration avec Christian Quesnel, cette bande dessinée est inspirée du conte Une nuit avec les sorciers, provenant des écrits de Philippe Aubert de Gaspé père, paru d’abord sous la forme d’une nouvelle dans le numéro de janvier-février 1862 des « Soirées canadiennes ». Il sera repris comme chapitre dans Les Anciens Canadiens, publié originalement en 1863. Le conte fut également réédité dans Une nuit avec les sorciers : La Corriveau, en 1929. Marie-Josephte Corriveau a vécu à St-Vallier, au Québec. Connue sous le nom de La Corriveau, on raconta longtemps que la « sorcière » aurait tué sept ou huit de ses maris avant d’être reconnue coupable, pendue, puis exposée dans une cage de fer jusqu’à la décomposition de sa chair sous le régime militaire de 1763. « Son corps, placé dans une armature de métal conformément aux dispositions prévues par le Murder Act, est resté suspendu aux abords d’un carrefour pendant cinq semaines, jusqu’à la fin de mai, épouvantant le voisinage. Et marquant durablement l’imaginaire populaire. »