Piéger l’éternité, de Mélanie Noël, se présente comme un ensem­ble de clins d’œil poé­tiques pris sur le vif : entre ten­dresse et humour, ces poèmes illus­trent, en quelques images révéla­tri­ces le plus sou­vent, l’existence de femmes et d’hommes comme on en croise au hasard des ren­con­tres ou dont on entend par­ler au fil de con­ver­sa­tions qui émail­lent le quo­ti­di­en de tous et cha­cun. Voici, vibrant sous nos yeux grâce à la magie de la poésie de Mélanie Noël, un monde grouil­lant d’êtres à la fois dif­férents et sem­blables à tous ceux que cha­cun con­naît : j’ai mon­té sur la pointe des pieds pour voir vos déco­ra­tions intérieures celles que vous cachez aux gens pressés qui n’écoutent pas vos silences à tra­vers eux Piéger l’éternité nous offre les his­toires d’individus dont la vie et la mort nous amè­nent à réfléchir à notre pro­pre vie comme à notre pro­pre mort. Et aux sou­venirs que nous lais­serons à nos proches après notre départ : j’ai fait le tour de vos anges morts qui respirent encore de leurs his­toires à marcher debout qui s’étendent sur nous jusqu’au matin Dans un texte lim­i­naire, Mélanie Noël explique sa démarche : « Toutes les exis­tences libre­ment résumées dans ce recueil sont inspirées d’humains croisés entre la vie et la mort. De mille et une façons, ces êtres aimés nais­sent, gran­dis­sent, vivent au soleil avant de se couch­er en cen­dres. Pour les garder en nous : ten­dre un piège à l’éternité. »