Les Écrits des Forges annon­cent la paru­tion de L’étreinte est une île, dernier recueil du poète tri­flu­vien Gilles Devault. Ouvrage puis­sant, à la fois ode à la beauté, prom­e­nade dans des ter­ri­toires humains et/​ou sauvages, hom­mage à la nature, au désir, à la chaleur de l’étreinte et aux liens qui unis­sent, l’œuvre saisit le lecteur en lui par­lant du monde avec douceur et colère, fureur et admi­ra­tion. La richesse et la diver­sité des images con­vo­quées crée une effer­ves­cence poé­tique dans laque­lle se mêlent odeurs, bruits, sen­sa­tions, couleurs et sons, tout un univers du vivant qui grouille et foi­sonne, tant à l’intérieur du corps qu’à l’extérieur de celui-ci : le corps s’en remet/​à l’exactitude des sens/​à l’acuité du désir/​la peau s’éveille à la générosité de la mémoire En par­courant son chemin vers les autres, l’auteur nous invite à inau­gur­er la valeur de la ren­con­tre. c’est ain­si que nous allons vivre désor­mais les uns sur les autres pêle-mêle sans inquié­tude du retour sans que la noirceur devi­enne tour­ment les bras plein d’étreintes les mains comme des caress­es des jours entiers à détri­cot­er la gri­saille maille après maille Dans ce foi­son­nement d’images baro­ques, Devault nous fait voy­ager, chang­er d’époque et de cli­mats, de sit­u­a­tions et d’aspirations. L’essentiel du recueil s’articule autour de l’élan vers la vie, vers l’autre, à tra­vers l’explosion du désir comme preuve absolue du fait d’être incarnés.