Illus­tré avec tal­ent et sen­si­bil­ité, ce recueil de micro-textes donne à « pleurire » et com­posent un réc­it tis­sé de frag­ments bien ancrés dans l’époque. Il porte prin­ci­pale­ment sur le deuil, la ten­dresse et la loy­auté. Chaque occur­rence est le fruit de réflex­ions, d’obsessions et d’impressions habitées par l’autrice. Ce livre est celui de la crise de milieu de vie, celui d’une femme entre deux âges décou­vrant avec moult souf­frances qu’elle ne sait rien, rien du tout. Cer­tains frag­ments sont drôles, ce sont par­fois même des lin­ers, comme on les appelle dans le milieu de l’humour. D’autres sont empreints de mélan­col­ie. Ils mul­ti­plient les références à l’ère numérique et à l’omniprésence des réseaux soci­aux, à nos égare­ments col­lec­tifs et indi­vidu­els. Le livre traite — avec orig­i­nal­ité et dans un ton très per­son­nel — de sujets aus­si éter­nels et uni­versels que la perte, le désir, la mort, l’amour, la mal­adie. Or, la tristesse reste sup­port­able et, même, fréquentable, un sourire à la fois. Car digér­er la perte des êtres aimés est un proces­sus en dent de scie.