Une poésie mur­murée au dos des portes, au bord des lèvres, en haut des murs comme au bout des mots. Des poèmes qui se lisent à tra­vers les volets, entre les os et sous le crâne. Le tout témoigne autant des liens famil­i­aux, des rit­uels de pas­sage, des étapes de la vie que du geste créatif. Que de nais­sances pour une seule vie et L’instant de tous les instants, les deux par­ties du recueil qui démon­trent tout le pou­voir d’évocation de l’ensemble, nous font voy­ager dans le temps, où l’avenir se trou­ve dans les sou­venirs comme dans la créa­tion. je fais le désert en écrivant peignant sculp­tant des oasis d’air libre où je m’arrête de temps en temps pour boire le thé avec les dis­parus L’éternité n’est jamais loin pour­suit la quête mémorielle déjà présente dans la démarche artis­tique de Chris­tine Palmiéri en fra­cas­sant les fron­tières, spa­tiales et tem­porelles, comme les tabous que la con­science érige sur les émo­tions enfouies, qui finis­sent tou­jours par remon­ter sous forme de chants, d’airs, de rythmes. Des réc­its poé­tiques en rafale, des his­toires au cœur de ce pays loin­tain qui l’a vue naître. Une poésie var­iée, par­fois nar­ra­tive, par­fois plus abstraite, mais tou­jours singulière.